Mutation 2019 - Fiches Pratiques


Fiche pratique : Le Délai entre 2 Mutations Nationales
Fiche Pratique : Restructuration ou suppression d'emploi : Les règles de priorité particulières dans les DISI et pour les Agents Techniques
Fiche Pratique : Les Délais de Route en cas de mutation
Fiche Pratique : Les Frais de Changement de Résidence

2019

Agents administratifs

Agents techniques


Contrôleurs Stagiaires

Nul ne l'ignore, la DGFiP est en plein bouleversement. Les suppressions d'emplois décidées par le parlement sur proposition du gouvernement, comme les évolutions du paysage institutionnel (régionalisation, fusions de communes, redécoupage des intercommunalités, réforme de cartes judiciaires ou des hôpitaux...), provoquent les restructurations (ASR) et autres transferts de missions que nous vivons.

Le tout sous contrainte budgétaire, immobilière et dans un environnement de plus en plus informatisé, voire virtualisé. L'obsession numérique qui habite la Direction générale et, au premier chef, son chef, modifie aussi en profondeur les conditions d'exercice des missions. La perte de sens, les conflits éthiques et parfois générationnels sont quotidiens.

Par-dessus le marché, les orientations du gouvernement concernant la Fonction publique sont désormais affichées : des missions doivent être abandonnées, externalisées ou privatisées pour absorber les 120 000 suppressions d'emplois annoncées et maintes fois confirmées. Certains de nos décideurs ne cachent pas que, et de longue date, Bercy et singulièrement la DGFiP constituent un réservoir inépuisable de suppressions d'emplois.

Dans ces conditions et vu qu'une large part de nos responsables administratifs, tant nationaux que locaux, n'ont jamais été prêts à résister, quand ils ne sont pas purement et simplement des valets du pouvoir, ils ont besoin d'assouplir les règles qui commandent le recrutement, la formation initiale, la promotion, le déroulement de carrière, jusqu'à la rémunération.

Nivellement par le bas

Historiquement, Bercy s'est toujours défendu contre l'appétit vorace de la Fonction publique. Et à Bercy, la DGI et la DGCP, la DGFiP d'hier, ont toujours amélioré, sous la pression des personnels et de leurs représentants, les dispositifs de toute nature émanant du niveau supérieur.

Désormais, et c'est encore vrai pour ce qui concerne les règles de mutations, la centrale se réfugie complaisamment derrière le paravent d'une nécessaire, et même protectrice à les écouter, harmonisation. Au passage, et c'est la mode en ce moment, elle efface d'un trait de plume plusieurs années de combats syndicaux et de compromis social.

Ce nivellement par le bas touche tous les domaines de la gestion des personnels et même l'exercice des mandats syndicaux, au détriment de la défense individuelle et collective à laquelle chaque agent de la DGFiP a droit.

Pour Solidaires Finances Publiques, la DGFiP, de par son histoire, sa taille, le caractère central et particulier de ses missions, n'a pas à souffrir des remises en cause dont elle est la cible, avec la complicité de nos responsables administratifs. Les agents non plus !

Vers la soumission ?

Les dernières propositions de B.Parent, une sorte de testament politique, sont explosives. Tout autant, ses justifications pour le moins ignobles. Quant à ses tentatives d'explications, elles sont mensongères et pitoyables. Enfin, la méthode employée démontre qu'il ne souhaite pas bouger d'un iota ses orientations.

Notre Directeur général actuel a toujours détesté les règles de gestion qui protègent les personnels de l'arbitraire. Déjà lorsqu’il n'était que Directeur général des Impôts, il avait tenté d'imposer la déconcentration qu'il présente aujourd’hui dans une version encore plus inacceptable en prétendant être prêt à la discussion. Nous avons démontré très vite la supercherie.

Quand il fait le lien entre une trop grande mobilité, incomplètement mesurée et explicitée, et la détérioration des conditions de vie au travail et d'exercice des missions, il met directement en cause celles et ceux d'entre nous qui aspirent à une mobilité choisie, souvent pour quitter une résidence, une mission, un service dans lequel ils ou elles ne se sentent pas bien ou plus simplement pour se rapprocher de leurs centres d'intérêt moraux ou matériels, ou pour changer de métier et diversifier leur parcours professionnel. Au passage, il nie l'apport de la formation professionnelle et surtout les formidables capacités d'adaptation dont nous faisons preuve dans l'exercice de nos missions. Capacités d'adaptation rarement, voire jamais récompensées. Mais le DG nous aime et ne veut que notre bien !

Pour Solidaires Finances Publiques, la détérioration des conditions de vie au travail et d'exercice des missions est la conséquence directe des suppressions d'emplois, de la baisse des effectifs, du management toxique, de l'absence d'une vision progressiste et à long terme de la DGFiP et d'une absence de gestion prévisionnelle des emplois, effectifs, des compétences et des qualifications dans une administration digitalisée.