Comment dire….Encore des réponses incomplètes, des réponses négatives, voire pas de réponse du tout.

Une chose est sûre, nous sommes bien sur la pente d’un retour rapide à la normale. Tout dépendra des annonces qui seront faites demain jeudi 28 par le Premier Ministre. Mais la tonalité des propos du DG atteste véritablement de la manière dont va se décliner la deuxième phase de dé-confinement à la DGFiP. Le nombre d’agent•es en présentiel augmente régulièrement, mais ce n’est pas alarmant selon la DG, dans la mesure où les consignes sanitaires notamment de distanciation physique sont respectées. Il y a aussi fort à parier que l’accueil des publics va monter en puissance, d’une manière ou d’une autre (sur rendez-vous ou pas).
A la question de savoir si l’afflux d’agent•es revenant, in situ, après de longues semaines de confinement forcé, ajouté à celui, éventuel, d’usagers en nombre dans les services, allait permettre de maintenir cette distanciation…..Le DG a fait preuve comme à son habitude d’un optimisme béat.

A l’autre question relative à la fourniture d’Equipement de Protection Individuel tant aux agent•es (rappel le port du masque est obligatoire, sinon très fortement conseillé si les mesures de distanciation physique ne peuvent pas être respectées) qu’aux contribuables, nous n’avons pas obtenu de réponse.

A la question de savoir comment les personnels chargés de famille pourraient continuer de bénéficier d’une ASA garde d’enfants après le 2 juin dans l’hypothèse où les établissements scolaires et autres structures d’accueil type centres aérés ou colonies de vacances ne pouvaient pas accueillir leurs progénitures ou ne le pouvaient que de manière décousue, le DG répond par l’espoir qu’il met dans la capacité de l’Education Nationale et des communes à recevoir plus d’enfants dans les semaines qui viennent...et nous demande d’attendre l’intervention d’Édouard demain jeudi !

Pour le DG, le nombre des agent•es en ASA devrait naturellement décroître et tendre vers un niveau proche du néant rapidement...Mais il n’indique pas de quelle manière seront gérés les cas résiduels, ni même comment les personnels feront cet été (pendant deux mois donc) pour faire garder leurs enfants...Sauf à espérer que la restriction des 100 kms sera levée et que les grands-parents pourront accueillir leurs petits enfants chez eux...avec une petite dose de virus (NDLR).
A notre demande visant à se substituer, pour l’obtention d’une ASA, à l’attestation délivrée par les établissements scolaires (ou la mairie) une attestation sur l’honneur de l’agent•e se trouvant dans l’impossibilité de laisser son ou ses enfants dans un établissement scolaire et à temps plein... Le DG répond « Pourquoi pas, mais attendons de savoir ce que dira Édouard demain ».

Concernant les frais de repas : d’après le chef des services RH, le décret serait ambiguë, en tout cas il ouvrirait la porte à quelques interprétations...négatives pour les agent•es, mais vous vous en doutiez peut-être. En effet, si le décret vise bien la période d’état d’urgence (donc jusqu’au 10 juillet), il précise aussi que l’octroi de l’indemnisation des repas quand les structures de restauration collective sont inopérantes, ne concerne que les personnels nominativement désignés pour assurer le continuité du service….En clair, le décret ne viserait que la période couverte par les PCA. La DG va se renseigner plus avant afin de confirmer si les agent•es revenus à l’occasion du dé-confinement, donc en période de reprise d’activité peuvent bénéficier du dispositif…. Il n’y a pas de petits profits ! Pour tout le reste, et en particulier pour l’application de l’ordonnance (vous lui donnerez le qualificatif que vous voudrez), statu-quo, et ce n’est pas rock-and-roll !

Enfin, vous êtes un certain nombre à avoir dû sacrifier des jours de congés et de RTT...Eh bien, si vous en avez gardé, il paraît plus que certain que vous perdrez aussi les jours 2019 que vous aviez mis de côté. Nos demandes diverses qui auraient permis soit de les déposer sur le CET, soit de les utiliser en compensation des jours imposés ont été balayées d’un revers de main. Une telle humanité fait chaud au cœur et aux tripes.

Sur la reprise de congés pour les agentes et les agents en ASA et le traitement des arrondis, une harmonisation sera faite avec une application favorable pour l'agent•e.

De plus, il faut également s’attendre à une extinction progressive de la banalisation des horaires (1 journée pleine au compteur même si l’agent•e n’est pas présent sur la totalité de la journée). Tout dépendra de ce que dira Edouard demain...Notre exigence de souplesse notamment pour les personnels dont les enfants ne sont pas accueillis à la cantine ou en garde péri-scolaire après l’école, ou pour ceux dont le temps de trajet domicile/ travail est problématique (transports en commun) ou qui doivent ou préfèrent prendre leur véhicule personnel (sans indemnisation) trouve là une réponse claire, mais plutôt désavantageuse.

Sur la prime exceptionnelle, 30 % des agent•es (le meilleur taux de toute la Fonction publique il s'agit d'un quantom negocié et non d'une enveloppe budgétaire !) seront éligibles à cette prime. Parmi ces 30 % seulement 30 % pourront se voir attribuer le montant maximal de 1 000 euros. Les autres auront 330 euros. Soyons rassurés il n'y aura pas de proratisation et sera éligible pour toutes les catégories de personnel ! Pour le reste de la population de la DGFiP ce sera  ZERO ! Les modalités de répartition, et donc le volume des agent•es primés, seront largement de la responsabilité des responsables locaux qui devront déterminer et mesurer l’intensité de l’engagement, sa durée et sa nature pour effectuer leur sélection. Le quantum de 30% est un plafond donc le nombre de bénficiaires inférieur…

En attendant Édouard, demain c’est déjà aujourd’hui, et c’est retour vers l’ancien monde !