La circulaire du 3 janvier d’Elisabeth Borne crée un gros malaise dans la sphère informatique. Au travers de cette circulaire sur la politique salariale interministérielle des métiers du numérique, nous découvrons le référentiel de rémunérations pour les futurs recrutements de contractuels de la filière numérique. Ce référentiel est : « Basé sur l’analyse des rémunérations dans le secteur privé, ce référentiel a pour objectif de faciliter les recrutements,…, harmoniser les rémunérations entre les ministères, tout en veillant à l’équilibre des rémunération avec les agents fonctionnaires exerçant dans ces métiers »
Vous avez dit attractivité ? Solidaires Finances Publiques a dénoncé à plusieurs reprises en Groupe de travail le manque d’attractivité concernant les métiers de la fonction publique et particulièrement de la sphère informatique. Mais l’administration ne semble pas avoir tout compris dans nos demandes de revalorisation salariale ! Ainsi, la circulaire d’Elisabeth Borne du 3 janvier annonçant la mise en œuvre d’une politique salariale interministérielle des métiers de la filière informatique (qui ne concernera que les recrutements contractuels à compter de 2025) est une non-réponse, voire une provocation !
Solidaires Finances Publiques dénonce régulièrement le manque d’attractivité concernant les métiers de la sphère informatique de la DGFiP, notamment au niveau de la rémunération proposée par l’administration par rapport au secteur privé. A cela, il faut ajouter un niveau de recrutement insuffisant dans les différents concours informatiques qui ne permet pas de combler l’ensemble des postes vacants dans les DISI.
L’enquête 2023 de satisfaction informatique à la DGFiP vient d’être publiée sur Ulysse et le moins que l’on puisse dire c’est que le ressenti des agents de notre administration est loin d’être idyllique.
Ainsi de manière globale, la satisfaction des agents vis à vis de l’informatique à la DGFiP diminue de prés de 9 % avec une note moyenne de 6 (6,6 en 2022). Même constat à l’égard des applications métiers dont la note synthétique subit une dégringolade de prés de 11 %. Soit la note la plus faible depuis qu’existe l’enquête de satisfaction… Sans entrer outre mesure dans le détail, notons que 46 applications sur 55 (!) voient leur note baisser avec des applications comme CFIR ou GESTLOC qui battent tous les records d’impopularité…