À la DGFiP, les gardiens concierges sont indispensables pour assurer, entre autres, la sécurité des accès, des immeubles, des agents et des agentes et du public. En contrepartie de l’obligation de garde permanente de l’immeuble, un logement de fonction est mis à leur disposition pour nécessité absolue de service. C’est la circulaire relative aux conditions d’emploi des agents techniques des finances publiques de 2012, mise à jour en 2016, qui encadrait ce principe.
Suite à la demande de Solidaires Finances Publiques en groupe de travail, la direction Générale avait mis en place une réflexion (« moratoire ») pour ses gardiens concierges à compter de 2013.
Cette réflexion, à la DGFiP, a permis de retarder l’application d’une note de France Domaines. En conséquence, les gardiens concierges de la DGFiP étaient dispensés du paiement des fluides (électricité, gaz, eau...).
Pendant 12 années, le pouvoir d’achat des gardiens-concierges a été un peu préservé , mais ce sont surtout des milliers d’Euros qui ont été économisés grâce à leur travail !
2025 : la DIE ferme les vannes
Suite à l’instruction de la Direction de l’Immobilier de l’État (DIE) sur les logements de fonction de l’État du 1ᵉʳ janvier 2025, la circulaire a été mise à jour le 23 octobre dernier. Elle met fin au moratoire, et impose à présent la prise en charge par les agents techniques des « prestations accessoires ».
Concrètement, les gardiens concierges vont devoir à présent payer l’électricité, l’eau, le gaz, qui sont tout sauf accessoires, pour des logements qui sont souvent des passoires thermiques !
C’est une atteinte grave au pouvoir d’achat de ces agents et agentes techniques dans un contexte d’austérité, où le point d’indice est gelé et où nos rémunérations stagnent.
Une facture au « doigt mouillé »
Certains départements ont anticipé la transposition de l’instruction dans la circulaire DGFiP pour réclamer à leurs gardiens de payer ces fluides et la facture est salée. Souvent calculée sans compteur individuel, en utilisant une règle de trois basée sur un prorata de l’intégralité des charges du bâtiment, en fonction de la surface de la loge !
Solidaires Finances Publiques dénonce cette nouvelle attaque contre les personnels de la DGFiP..
Les loges n’ont, pour la plupart, pas de compteur individuel et ne sont pas toujours conformes aux normes d’isolation thermique en vigueur. Faire payer la consommation d’énergie aux personnels, c’est amputer leur rémunération de plusieurs centaines d’euros par mois, et ce du jour au lendemain.
Alors que les agent.es techniques voient leurs conditions de travail se dégrader d’année en année (privatisation de leurs missions, suppressions de certains métiers d’ATFiP), ces nouvelles attaques montrent le mépris de l’administration à leur égard. Ils voudraient les chasser de leurs loges qu’ils ne s’y prendraient pas autrement, et ce au mépris de la sécurité des agents et du public.

