Alors que Gabriel Attal fait la promotion de la campagne «  En avoir pour ses impôts » pour soit disant expliquer au plus grand nombre à quoi servent les impôts, le Gouvernement nous fait la démonstration aujourd’hui de possibles dépenses inutiles qui ne devraient pas peser sur le budget de l’État.

Communication externalisée à un prestataire privé ?

En effet, quelle ne fût pas notre surprise en découvrant la communication opérée par le Gouvernement et relayée par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) sur les réseaux sociaux. Maxime Ravinet, présenté comme Youtubeur, associé fondateur de la société De Klaram, prodigue des « conseils » très basiques pour, dit-il, aider les contribuables dans leur télédéclaration des revenus. Précisons que la société De Klaram, promeut des services exhaustifs en matière d’identification des opportunités fiscales, de recherche de nouvelles possibilités d’optimisation, de réduction des risques fiscaux. Pire, ou mieux c’est selon, la société De Klaram propose pour la bagatelle de 1 199 euros (hors taxes cela va de soit) une aide à la déclaration d’impôts. Fort heureusement, et sans doute dans un excès philanthropique et une envie irrépressible d’exercer des missions de services publics, elle se propose d’échanger gratuitement avec l’administration fiscale. Nous avons la larme à l’œil.

Des personnels de moins en moins nombreux

Solidaires Finances Publiques rappelle que l’intégralité des personnels travaillant dans les services des impôts des particuliers et les centres de contact donne chaque jour et gratuitement les « informations » énoncées dans la vidéo. Alors que nous ne cessons de dénoncer les suppressions d’emplois qui compliquent nos missions de service public, alors que nous ne cessons de dénoncer la dématérialisation croissante qui éloigne les usagers des services d’accueil, alors que nous ne cessons de dénoncer les suppressions d’implantations territoriales, Solidaires Finances Publiques trouve pour le moins inapproprié que notre administration participe, au mieux à la publicité d’une personne physique ou morale fiscaliste du secteur privé, au pire à la rémunération de cette opération de communication.

Puisque Gabriel Attal vante les bienfaits de la transparence, Solidaires Finances Publiques demande à connaître les conditions contractuelles et financières de cette opération de communication. Nous rappelons au passage et à tout hasard que l’information du public est une mission de service public qui doit être opérée par des agentes et agents du service public.

Alors que les services sont déjà saturés par le début de la campagne déclarative d’impôt sur les revenus de 2022 et la mise en place de nouvelles obligations télé-déclaratives liées à GMBI (Gérer Mes Biens Immobiliers), Solidaires Finances Publiques propose comme dépense, au gouvernement, d’allouer les moyens humains et matériels nécessaires pour que les agentes et agents des Finances Publiques remplissent correctement leur mission d’accueil du public.