Le deuxième CTR de l'année 2018 se tenait le mardi 6 mars. Deux points à l'ordre du jour de cette séance :

  1. Création du pôle national d'apurement administratif (PNAA)
  2. Déploiement de SIRHIUS et mise en place des CSRH.

Liminaire

Monsieur le Président,

Nous sommes réunis pour le deuxième CTR de l'année 2018 sur un ordre du jour plus informatif que sujet à concertation.

Nous ne redirons donc pas ici tout le mal que nous pensons au fond des réformes que vous entreprenez et que vous menez depuis plusieurs années maintenant. Celles à l'ordre du jour de ce CTR n'échappent pas à la règle.

Elles nous ont été présentées et le sont toujours encore un peu comme faisant partie d'une stratégie sensée préserver la souveraineté de la DGFiP. Rester maître de ses propres évolutions ne protège en rien des interventions extérieures qui viendraient bousculer l'ordonnancement des missions et des structures de la DGFiP. Le passé nous en a instruit, le présent nous en instruit et l'avenir risque de nous en instruire à nos dépends.

Le CTR d'aujourd'hui arrive quelques jours seulement après les premières annonces du premier ministre sur le futur des agents de la Fonction publique. Lesquelles ont suivi de très près notre précédent CTR durant lequel le directeur général ne nous a pas franchement rassuré sur la DGFiP d'après CAP 2022. A côté de ces évolutions prévisibles, les vôtres ressemblent fort à un bien léger hors-d’œuvre, tout aussi indigeste que le reste du menu qui arrive bientôt sur table. Tout ceci aurait mérité un trou normand que vous nous avez toujours refusé, comme le ministère de la Fonction publique nous a refusé le moindre bilan contradictoire des réformes passées.

Nous ne sommes pas surpris le moins du monde sur ce qui nous est promis. En guise de modernité, on nous ressort de vieilles recettes éculées et datées. Elles se retrouvent dans moults rapports dont certains datent de près de 10 ans. Et puis nous étions, vous et nous pour le coup, avertis par la simple lecture du programme présidentiel d'E.Macron. Tout y était écrit et tout a été dit, y compris la main mise souhaitée des Préfets.

Alors au stade et au moment où nous en sommes, vous apportez en CTR la contradiction sur des projets dont les contours ont été déjà largement tracés par des groupes de travail internes ou externes est pour le moins réducteur. Pas étonnant que le pouvoir politique en place prétende vouloir fluidifier et rendre plus efficace le dialogue social en déconcentrant et en simplifiant les instances représentatives. Mouvement que vous avez vous-même déjà bien entamé.

Derniers travaux avant liquidation pourrait être le titre de ce mauvais film.