Pour Solidaires Finances Publiques, une formation au rabais, une promotion sociale entravée, ce sera toujours NON !

La Direction Générale vient d'ouvrir un chantier qui a pour objectif de réduire significativement les droits des agent(e)s en matière de formation initiale et de 1ères affectations. Elle s'attaque également aux possibilités d'accès aux concours internes et examens professionnels. C'est un projet rétrograde à bien des égards.

Un projet rétrograde en matière de concours.

Dès les concours millésimés 2019 ou 2020, les concours internes et externes pour l'accès à un grade seraient organisés le même jour, obligeant ainsi les candidat(e)s à faire un choix entre l'un ou l'autre des concours. Autre mesure détestable, la limitation à 5 du nombre de participations aux concours et examens professionnels.

Alors que le nombre de places aux concours internes diminuent, la DGFIP instaure l'effet triples lames conduisant à moins de possibilités de promotion pour toutes et tous, décapitant tout espoir d'une promotion interne facilitée et non discriminante. Le côté « pingre » de la DGFIP ne justifie pas le mépris des agent(e)s et de leurs droits !

Un projet rétrograde pour la formation initiale et les 1ères affectations.

La Direction Générale entend mettre en adéquation la formation initiale et le premier poste d'affectation. Pour ce faire, elle remet en cause le principe affirmé lors de la fusion : une 1ère affectation est une mutation à part entière. Ainsi, tous les lauréat(e)s internes et externes des concours A et B (à l'exception des EP et LA) seraient affecté(e)s en dehors du mouvement général (voire en dehors de la CAPN) et sur la base de leur rang de classement au concours. Leurs vœux seraient formulés sur la base d'une liste de postes restés vacants et a priori non refusés à des agents en mutation. Des possibilités de rapprochement existeront, mais les conditions restent à préciser.

La formation initiale serait principalement axée sur la prise de fonction au 1er poste et pourrait conduire à former des agent(e)s sans qu'ils aient les bases essentielles de la fiscalité ou de la dépense publique. La DGFIP veut ainsi créer des micro « expert(e)s » au poste de travail mais dénué de toute vision des chaînes de travail et des missions de la DGFIP. La formation initiale des Ifip stagiaires passerait de 18 mois à 12 mois dont 4 mois en stage probatoire sur leur poste d'affectation.

Nous n'avons à ce stade, aucune annonce sur un éventuel projet de refonte de la formation continue qui permettrait de compenser cette déperdition sans précédent des savoirs professionnels DGFIP.

Au final, ce projet porte les germes d'une conception où l'agent(e) est une ressource jetable n'ayant aucune perspective de carrière fondée sur des règles de droit communes à toutes et à tous.

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