La Direction générale vient de nous transmettre ses dernières fiches de travail concernant la sphère informatique. Parmi elles, son lot de -mauvaises- nouvelles et de restructurations avec entre autres :

  • suppression de l’affectation nationale SIL
  • modernisation et concentration des exploitations
  • modernisation des ateliers éditiques, mais avec la fermeture de certains services
  • fermeture des ADO
  • fermeture de l’ESI d’Ajaccio

Le retour de la fiche concernant la suppression de l’affectation nationale SIL est loin d’être une surprise. L'année dernière, la DG avait essayé de faire passer cette fiche en force, mais avait renoncé devant l'opposition unanime de l’ensemble des OS. Solidaires Finances Publiques continue de demander, dès le mouvement national, une affectation la plus fine possible afin de respecter et de préserver au mieux l’intérêt des agents et des services. Nous demandons qu’un choix puisse être fait dès le niveau national entre postes sédentaires et ceux imposant des déplacements.

Dans le cadre de la modernisation des « mainframe » (passage de GCOS vers Z/OS ou X86), la DG a la volonté de spécialiser certains ESI à la fois sur l’aspect métier (PRO/PERSO) et sur des aspects techniques. Ainsi les ESI d'Amiens et Rouen seraient moteur sur le basculement vers Z/OS. L’ESI de Reims se verra attribuer l’ensemble des travaux d’exploitation de la fiscalité des professionnels (Marseille perdant son exploitation FE au passage), et la partie fiscalité des particuliers basculant sous Z/OS serrait donc gérée par Amiens et Rouen. Toutefois, les ESI de Marseille et Clermont-Ferrand continueraient à superviser la partie GCOS Particulier (en doublon jusqu’en 2021), et devraient garder l' EA post basculement.

Plusieurs projets vont ainsi être concernés :
– centralisation des images chèques (CIC) : conversion vers Java,
– chaînes centrales de Medoc et base FRP : portage vers un environnement Cobol sur Linux,
– chaînes de taxation IR, FIP, TH : portage vers une infrastructure Z/OS,
– gestion et paiement des pensions de l’État (PEZ) : étude en cours,
– mise à jour des informations cadastrales (Majic) : adaptation pour sortir de Pacbase,
– recouvrement des impôts sur rôle (REC) : portage vers une infrastructure Z/OS,
– recouvrement des amendes et condamnations pécuniaires (AMD) : reprise dans le périmètre de l'application ROC-SP,
– système informatisé de recoupements (SIR) : réécriture en Java,
– taxation de la contribution économique territoriale (TPCSI) : portage vers une infrastructure Z/OS.

Ainsi, par exemple, le portage IR-FIP-TH basculerait en doublon vers Z/OS dès 2020 afin d’être mis en production dès avril 2021 uniquement sous Z/OS.

Solidaires Finances Publiques demande que soit divulgué le calendrier prévisionnel sur les différents projets à l’étude ainsi que des précisions détaillées sur chaque projet (retour des POC, quel ESI ? quels moyens humains et budgétaires ?...)

Pour les ateliers éditiques, la DG fait le constat d’un parc vieillissant, voire obsolète et concomitamment coûteux en maintenance. Ainsi la production éditique sera maintenue en interne et accompagnée par un investissement massif, reporté depuis quelques années, en nouveaux matériels, plus modernes et plus performants. La solution envisagée est un changement et un renouvellement du parc des lignes d’impression avec un abandon de la technologie laser au profit du jet d’encre. Mais ce renouvellement conduira à envisager une adaptation des ressources locales et une cible comportant un nombre plus faible d’ateliers… Le dimensionnement envisagé étant de 3 ou 4 ateliers dont Meyzieu et Poitiers, les autres fermeraient progressivement en 2021 et 2022. Nous demandons la plus grande transparence sur ce projet (combien d’agents touchés ? quels délais ? quels sites ?…) et si fermeture il y a, qu’elle se fasse progressivement au fur et à mesure du reclassement des agents. Aucun collègue ne doit subir une reconversion forcée liée à une évolution technique du matériel d’impression.

Concernant la fermeture des services ADO, nous réitérons notre demande d’abandon de ce projet destructeur et porteur de risques psychosociaux importants pour les agents. A défaut, nous exigeons que l’ensemble des collègues des pôles ADO puissent rester dans la sphère informatique, au sein de leur ESI, autant que nécessaire. Il n’est pas acceptable que des collègues ayant déroulé leur carrière dans la sphère informatique puissent se retrouver basculés, contre leur gré, dans la sphère administrative à deux ou trois ans de la retraite. Le Ministre a annoncé à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de mobilité forcée, cela vaut aussi pour les missions ! La DG doit nous entendre sur ce sujet comme elle doit prendre en compte les charges de travail et la spécialisation actuelle des agents.

Quant à la fermeture de l’ESI d’Ajaccio, elle est bien sûr totalement inacceptable à nos yeux. Pour Solidaires Finances Publiques, il est hors de question d’utiliser les difficultés actuelles – bien réelles – (mais créées par l’administration elle-même !!! ) de l’ESI d’Ajaccio pour le fermer. Au contraire, la DG doit à présent faire le maximum pour redonner les marges de manœuvre humaine et budgétaire à ce service. Nous exigeons que cette fermeture soit abandonnée et qu’une réelle discussion puisse s’ouvrir sur les missions et les moyens donnés à l’ESI d’Ajaccio afin que ce service puisse être pérennisé.

Pour l’ensemble de ces raisons, Solidaires Finances Publiques appelle tous les agents des DiSI et du SSI à se mobiliser le 14 novembre prochain afin de s’opposer de la manière la plus ferme possible à l’ensemble de ces restructurations !

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE
SOYONS TRÈS NOMBREUX Á LA MANIFESTATION NATIONALE Á PARIS LE 14 NOVEMBRE