Le dernier conseil de promotion s'est déroulé sur Noisiel le 14 juin sur la matinée. Même si l'administration était plutôt à l'écoute, Solidaires Finances Publiques déplore que les conseils se suivent et les revendications restent identiques depuis de trop nombreuses années. L'administration ne tient pas compte des remarques faites par l'ensemble des organisations syndicales qui représentent la voix des stagiaires dans une large représentativité. Notre organisation syndicale continuera de porter la voix des stagiaires pour revendiquer une formation professionnelle technnicienne, de qualité qui dispense les savoirs, les savoirs-faire et les savoirs-être nécessaire à l'exercice des missions de la DGFiP.

Liminaire

Avant de commencer ce conseil de promotion, nous voulons revenir sur les problèmes de logistique rencontrés pour la tenue de ce conseil. En effet, le règlement intérieur est assez abstrait concernant le défraiement des élus. Nous vous proposons d'amender ce règlement intérieur en indiquant dans le Titre II chapitre 6 un paragraphe indiquant ceci : « Pour la tenue de l’ensemble des conseils de promotion, les frais engagés par les représentant.es des stagiaires et leurs suppléant.es seront remboursés par l'établissement de formation sur présentation de pièces justificatives. Leur ordre de mission et état de frais devront être adressés à leur établissement. »

Monsieur Ramir et Monsieur Haumont, Solidaires Finances Publiques, par l’intermédiaire de son bureau national vous a interpellé à ce sujet en date du 7 juin par mail. Nous déplorons qu’une fois de plus nous n’ayons reçu aucun retour. Nous vous demandons aujourd’hui une réponse claire à ce sujet et la prise en charge des frais des élus présents à ce conseil.

Par ailleurs, concernant le règlement intérieur qui régit cette instance, nous vous avions demandé de nous le mettre à disposition. Nous constatons qu’il est disponible sur Odyssée Clermont-Ferrand mais pas sur celui de Noisiel. Pourriez-vous enfin en assurer la publication pour l’ensemble des établissements pour les prochaines promotions ? Nous déplorons à ce titre, une fois de plus, les disparités de traitement entre les établissements. La mésinformation des élus ne participe pas au bon fonctionnement du dialogue social. A ce sujet, nous regrettons les positionnements des HMI qui ne sont pas encadrées par des cours. Pour rappel, les HMI sont un droit, nous demandons donc que pour les prochaines scolarités, les HMI soient encadrées entre 2 cours.

Maintenant, passons à l’ordre du jour !

 

Document 1

Nous vous avions alarmé lors du 2nd conseil de promotion sur plusieurs points :

- Le nombre d’inscrits sur les séances de soutien de bloc était très important. Pour rappel, il y avait : environ 69 % des stagiaires GPE, plus de 30 % des stagiaires en GF, environ 25 % des stagiaires en GPL et environ 40 % pour les CF. Madame Cartier nous avait répondu qu’elle ne considérait pas ces chiffres comme alarmants mais comme un indicateur sur la volonté des stagiaires de se sentir rassurés.

- La densité et la longueur des épreuves : Nous vous avions demandé plus de temps pour la réalisation de l’évaluation sommative. Vous nous aviez alors expliqué comment étaient composés les sujets des UC et que vous tiendriez compte du volume horaire de la sommative pour faire un sujet qui rentre dans le volume horaire pour le bloc fonctionnel. En d’autres termes, c’était au sujet de s’adapter à la durée de l’épreuve et non l’inverse.

Force est de constater que vous n’avez pas pris en compte nos alertes et malheureusement, ce sont les stagiaires qui en font les frais puisque les chiffres parlent d’eux-mêmes :

- GPE : 86 % des stagiaires n’ont pas validé l’UC 2

- GF : 53 % n’ont pas validé l’UC2 et 45 % n’ont pas validé l’UC3

- GPL : 34 % n’ont pas validé l’UC2 et 25 % l’UC 3

- CF : 47 % n’ont pas validé l’UC3

Ce qui prouve bien que le soutien n’était pas juste pour se rassurer et que les épreuves n’étaient pas adaptées.

Document 2

Nous nous interrogeons sur le faible taux de réussite de la totalité des UC (30%). Cela démontre bien, une fois de plus, qu’il n’est pas possible de tout assimiler. Trop d’information tue l’information !

Cette année, 11 stagiaires n’ont pas validé leur formation théorique, soit un ratio de 1% de l’ensemble de la promotion. Ce ratio a doublé par rapport à la dernière promotion hors covid (0,5% en 2018-2019). Nous nous questionnons sur les raisons de cette augmentation. Ce questionnement est d’autant plus pertinent que le ratio de 0,5 % est resté stable l’année dernière en contexte covid c’est-à-dire une scolarité en total distanciel supposée plus difficile qu’en présentiel.

Sur les 11 stagiaires qui n’ont pas validé leur formation, nous sommes surpris que 5 d’entre eux soient en bloc gestion fiscale à Noisiel soit 50 % du total. Quels explications pourriez-vous nous apporter sur ce point ?

 

Document 3

Nous avons tous validé l’UC de comptabilité, pour autant, nous ne parvenons à reconstituer les 71 % de taux de satisfaction, même en utilisant votre méthode de calcul qui prend en compte les « assez-bien ». Pourriez-vous donc nous expliquer comment parvenez-vous à ce chiffre ?

Nous réaffirmons que, par honnêteté, seuls doivent être pris en compte les avis « très satisfaisant » et « satisfaisant », ce qui représente donc pour le bloc fonctionnel, seulement 43 %. Par ailleurs, nous constatons une baisse de la satisfaction entre le socle et le bloc fonctionnel puisqu’en effet, nous étions à 57 % de taux de satisfaction (en excluant les « assez bien »). Nous constatons également que le nombre d’avis négatifs (plutôt insuffisant, insuffisant, très insuffisant) a doublé.

Nous déplorons un manque de transparence dans les autres évaluations. En effet, nous n’avons pas le détail et la répartition par item. Qui plus est, compte tenu de votre méthode de calcul et des erreurs constatées dans le présent document, comment pouvons-nous remplir notre rôle d’élus si nous n’avons pas toutes les informations ?

Les scolarités évoluent mais les points négatifs restent les mêmes. En effet, dans l’analyse des commentaires, vous nous faites part du ressenti des stagiaires :

- communication du planning trop tardive

- cours trop théoriques et trop denses

- manque de pratique et de manipulation

- absence d’exercices sur certains sujets

- mauvais calibrage des cours

- erreurs dans les supports

- organisation des évaluations du rattrapage

- rythme trop rapide qui empêche l’assimilation

- séances de reformulation trop tardives ou absentes

- correction collective des galops d’essai

- épreuves d’évaluation des compétences mal calibrées

En conclusion,

On note que les stagiaires souhaitent que la formation soit rééquilibrée. Pour Solidaires Finances Publiques, la solution serait une refonte des volumes horaires en association avec les chargés d’enseignement. Module par module, il faudrait voir avec ces derniers si le temps imparti à chaque module est insuffisant ou trop long.

Document 4

En l’état, la première question ne sert à rien. Son seul intérêt serait de savoir celles et ceux qui ne sont pas sur le bon poste. Pour une analyse plus fine, Il faudrait une question qui permettrait de savoir si le poste occupé par les collègues est choisi ou subi. Ainsi, nous vous proposons la formulation suivante : « Etes-vous installé dans le service qui vous a été désigné en novembre ou sur un poste à profil ? ». En outre, en cas de réponse négative à cette question, nous suggérons de créer un champ libre permettant au stagiaire concerné de renseigner le poste où il a été effectivement affecté. Par ailleurs, cela faciliterait le suivi de ces stagiaires par leurs établissements d’origine.

En ce qui concerne les 20 % des stagiaires qui ont répondu ne pas être affectés sur le poste désigné en novembre 2021, ont-ils été contactés ? Quelle est la fraction, parmi ces 20 %, qui n’est pas sur un poste au choix ? Combien d’entre eux ne sont pas affectés sur un poste correspondant à leur bloc ?

À titre d’exemple, un agent de la DDFIP 93, normalement affecté en BDV s’est finalement retrouvé dans un service de direction n’ayant de surcroît aucun lien avec son bloc fonctionnel et qui va probablement de nouveau changer de poste au 1er septembre. Sur la DRFIP Paris, avant même l’arrivée au 16 mai dans le service, les stagiaires ont dû faire une fiche de vœux pour une prise de poste au 1er septembre.

- Concernant la désignation du tuteur, nous déplorons les 5 % de stagiaires qui n’ont pas de tuteur alors que c’est une obligation. Quelles mesures ont été prises pour les accompagner ? Les directions ont-elles été relancées ?

- Nous regrettons que ce questionnaire intervienne trop tôt dans la FPP .

Il aurait été plus pertinent de l’envoyer plus tard, vers début juin, pour avoir un retour plus critique des stagiaires sur les items suivants : « jugement sur le début de stage », « accompagnement pendant la FPP » et « rencontre des difficultés ».

- Une question afférente à la relation avec le formateur référent manque à ce questionnaire.

En effet, nombre d’entre nous n’ont eu aucun contact avec leur formateur référent depuis le début de ce stage.

En questions diverses, nous souhaitons aborder les points suivants :

– Nous avons passé notre scolarité en établissements avec des collègues coopérants. Nous déplorons un manque de suivi dans la vie extra scolaire de ces collègues qui se sont parfois sentis isolés. Un guide d’arrivée spécial coopérants élaboré par l’ATSCAF ou le relations stagiaires pourrait être un plus pour qu’ils puissent passer une meilleure scolarité.

Par ailleurs, nous souhaitons proposer du temps supplémentaire pour la réalisation de leurs épreuves s’ils en ressentent le besoin.

– Nous souhaitons aborder la gestion du temps de travail pendant la FPP qui s’avère parfois problématique (celle-ci pourrait d’ailleurs faire l’objet d’une question dans le questionnaire envoyé aux stagiaires).

Suite aux remontées de nos collègues, il apparait que nombre d’entre nous sommes contraints d’effectuer bien plus que les 35h indiqués dans la note régissant la FPP. Se pose également la question du positionnement hiérarchique du cadre A qui ferait moins d’heures que les agents de son service. De plus, certains collègues se retrouvent face à des supérieurs hiérarchiques qui doutent de la réalité du nombre d’heures effectuées et qui appellent dans le service pour vérifier si le stagiaire a bien fait ses heures. Sans parler des regards des autres collègues qui nous voient partir avant eux.

Toutes ces situations sont désagréables au quotidien et génèrent du stress.

Quelles solutions proposez-vous pour améliorer cela ?

Pour Solidaires Finances Publiques, en ce qui concerne les modalités pratiques, le caractère probatoire de la formation ne diffère pas du stage pratique qui était effectif pour les anciennes scolarités. Ainsi nous voulons un retour aux règles de gestions administratives telles qu’elles l’étaient en stage non probatoire.

- Pour les conférences estivales, une demande en intersyndicale vous a été adressée. A ce jour, sauf erreur de notre part, nous n’avons pas eu de retour de votre part. Par ailleurs, si ce dispositif a vocation à être pérennisé, Solidaires FP demande plus de souplesse, notamment quant à la latitude laissée aux stagiaires de changer d’établissement pour les suivre.